23 juin 2008

Il y a racaille et racaille

Je sais c'est un peu tard pour parler de lui mais Denis Robert est un grand journaliste. On ne lui confiera jamais le 20 heures télévisuel (et c'est bien dommage) mais c'est le genre à passer des années sur une enquête pour la peaufiner, la décortiquer, l'autopsier pour finir par l'exposer magistralement. Quand on lit ses bouquins - parce qu'il n'y a pas beaucoup de journaux en France, prêts à dévoiler des vrais scandales, qui mettent bien souvent en scène des dirigeants politiques, financiers, policiers, de la presse, etc.

Je n'ai jamais trop bien compris l'Affaire Clearstream car il y a trop de ramifications, trop de protagonistes de tous bords. Ce que j'ai compris en revanche, c'est que c'est vraiment une sale affaire. On dirait un roman d'espionnage mais on est dans la réalité. Les acteurs s'appellent J. Chirac, N. Sarkosy, D. Villepin, les services secrets, des magistrats et, bien sûr, nos amis les banquiers qui ne manquent jamais une occasion d'extorquer du fric à moindres frais.

Seulement, celui qui écrit n'est pas un romancier. Il a des informations vérifiées, il a des sources bien vivantes et manifestement bien informées. Le scénario s'écrit tout seul et même les protagonistes se retournent contre celui qui écrit. Des menaces, des agressions verbales et physiques, des procès comme s'il en pleuvait contre l'auteur le journaliste.

Mais, manifestement, trop c'est trop et Denis Robert jette l'éponge! Couvert de condamnations pour diffamation, victime de pressions de tous bords, le journaliste abandonne au bout de 9 ans son enquête et écrit sur son blog son dernier message concernant cette affaire.

Alors oui : une censure relayée par la justice, les hommes politiques et les journaux qui se taisent, ça ne s'appelle pas de la censure mais C'EST de la censure.

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